Cyrille Zen : "La cuisine me permet de surmonter ma timidité" " J'ai enfin confiance en moi ! "
Pourquoi avoir participé à Top Chef alors que vous possédez déjà une étoile au Michelin ?
Je suis quelqu'un qui aime se remettre sans cesse en question. Avant Top Chef, je n'avais jamais fait de concours. J'ai pensé que c'était l'occasion de me lancer un nouveau défi et de me prouver que j'étais capable d'aller loin dans l'aventure. J'avais aussi envie d'obtenir la reconnaissance de grands chefs.
Quelles ont été les retombées médiatiques et économiques après le concours ?
Le lendemain de la finale, j'ai reçu près d'un millier de messages de félicitations. Et aujourd'hui, mon restaurant est plein à craquer jusqu'à la mi-octobre. Top Chef a été un boom économique énorme ! Certains clients se déplacent de Belgique ou de Paris pour venir manger à La Bergerie de Sarpoil. Malgré toute l'effervescence qu'il y a autour de ma cuisine, j'ai décidé de ne pas augmenter les tarifs de ma carte. Je souhaite garder mes clients d'avant Top Chef.
Vous étiez l'unique chef étoilé de l'aventure. Dans quel état d'esprit étiez-vous pendant l'émission ?
Le fait d'être l'unique chef étoilé de la compétition m'a ajouté une pression supplémentaire. C'était très stressant car je ne voulais pas décevoir les gens de ma région, encore moins ma clientèle.
Quelle a été votre épreuve préférée ?
"J'ai décidé de ne pas augmenter les tarifs de ma carte"
J'ai adoré l'épreuve où nous devions cuisiner pour l'un de nos proches. Je me suis servi de mon assiette pour faire une déclaration d'amour à ma femme. J'ai également un très bon souvenir de l'épreuve dans le noir. Nous devions reproduire à l'identique une assiette de Jean-François Piège sans l'avoir vue auparavant. C'est incroyable à quel point cela éveille les sens !
Quelle a été l'épreuve la plus difficile du concours ?
Certainement celle où j'ai dû revisiter le plat de rouget de Stéphanie Le Quellec (NDLR : la gagnante de Top Chef 2011). Comme j'avais échoué à l'épreuve précédente, je partais avec un gros malus. J'avais une heure de mois que certains candidats pour réaliser ce plat. J'ai dû le dresser en trente minutes !
Les épreuves en extérieur m'ont également beaucoup déstabilisé. Nous étions confrontés au froid et à la pluie et ne connaissions pas le matériel mis à notre disposition.
J'ai trouvé ça extrêmement difficile de me retrouver en binôme avec Norbert car c'était le candidat le plus bruyant de l'aventure. Et je suis quelqu'un qui a énormément besoin de se concentrer pour donner le meilleur de moi-même.
De quel membre du jury vous sentiez-vous le plus proche ?
Je me reconnais beaucoup dans la cuisine classique de Christian Constant, dans la modestie de Thierry Marx et dans la technique et la rigueur de Jean-François Piège."Top Chef a été un boom économique énorme !"