Alexandre Gauthier, le chouchou des chefs "Je n'ai pas appris mon métier avec les chefs"
Vous avez récemment été distingué Créateur de l'année par Omnivore. Que ressentez-vous ?
Je suis très content et fier pour mon équipe. C'est une très belle récompense.
Selon vous, qu'est-ce qui vous a démarqué des autres ?
Je pense que c'est juste le fait d'assumer ce que je suis et qui je suis qui m'a porté. Ne rien renier, aller au bout de mes idées, de mes convictions. Prendre des risques. Tout ça m'a été bénéfique.
Vous aviez déjà remporté ce prix il y a deux ans. C'est une fierté de l'obtenir à nouveau ?
Evidemment ! C'était très inattendu. Le fait qu'Omnivore me renouvelle sa confiance avec le prix le plus important est vraiment fort en symbole.
Qu'est-ce que votre étoile au Guide Michelin a changé pour vous ?
Elle m'a apporté du crédit et j'ai obtenu une nouvelle clientèle.
Espérez-vous obtenir une deuxième étoile au Guide Michelin ?
Dans une carrière de cuisinier, c'est une suite logique. Après la première étoile il y a la deuxième ou rien. Ce sont eux qui décident.
Vous avez été fait Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres. Vous vous y attendiez ? Qu'avez-vous ressenti ?
C'est la vraie surprise de l'année. Recevoir une récompense républicaine par un ministère si prestigieux et par les mains du ministre m'a beaucoup ému. J'ai été très impressionné par le protocole et les fastes de la république... C'est très grisant!
"Recevoir une récompense républicaine m'a beaucoup ému."
Les plus grands chefs vous mentionnent lorsqu'ils parlent des "chefs espoirs". Cela vous touche ?
Oui évidemment. C'est d'autant plus flatteur que je n'ai pas appris à leur côté.
Depuis quelques années, vous ne cessez de remporter des prix et d'être distingué. Quelle récompense vous touche le plus et pourquoi ?
Il y en a deux qui me touchent beaucoup : celle de "Chevalier de l'ordre des arts et des lettres" remis par le ministre et celle de "The one to watch " des 50 Best restaurants. Les deux sortent des institutions de notre métier et prouvent que notre travail résonne.