JE MANGE DONC JE SUIS : 10 infos surprenantes sur l'alimentation
Se nourrir est un geste vital et quotidien qui cache bien des secrets. A partir du 16 octobre 2019, l'exposition "Je mange donc je suis" au Musée de l'Homme de Paris vous fait découvrir les facettes biologiques, culturelles et écologiques de l'alimentation. La rédaction vous révèle, en exclusivité, 10 faits découverts lors de l'exposition.
A travers un parcours construit en trois actes (Corps et nourritures, Cultures comestibles et Consommer la nature), l'exposition "Je mange donc je suis " vous invite à découvrir l'alimentation sous tous les angles (de l'assiette). Grâce à leur travail pointu, le commissaire d'exposition Marie Merlin et le commissaire scientifique Christophe Lavelle amène le public à se nourrir (en famille, plutôt à partir de 9/10 ans) d'informations sur un sujet qui nous parle à tous. Voici quelques faits qui nous ont marqué lors de notre première visite.
1. Les femmes préfèrent le yaourt et les hommes préfèrent le fromage
Dans la première salle de l'exposition, les visiteurs sont amenés à découvrir les aliments genrés. Selon une étude individuelle nationale des consommations alimentaires proposée à des femmes et hommes français âgés entre 18 et 79 ans en 2017, "il existe des aliments associés à un genre et un accès préférentiel des hommes aux ressources les plus valorisées et les plus nutritives". Résultat : on constate que 71% des femmes aiment le yaourt contre 66% des hommes et 84% des hommes apprécient le fromage contre 77% des femmes.
2. En Mauritanie, on gave les femmes pour les faire grossir
Si dans les sociétés occidentales, la minceur est souvent un standard de beauté dans d'autres, l'embonpoint féminin est signe de bonne santé, richesse et fécondité. L'exposition nous apprend que dans quelques sociétés en Mauritanie, "la pratique du gavage, consistant à forcer les jeunes filles à ingurgiter d'énormes quantités de nourriture pour les amener à grossir le plus possible" subsistent encore.
3. Les premières émissions culinaires datent des années 50
Si depuis les années 2000, Top Chef, Masterchef ou en Le Meilleur Pâtissier connaissent à un énorme succès. Ce concept d'art visuel, comme le qualifie l'exposition "Je mange donc je suis ", lié à la cuisine ne date pas d'hier. On se souvient bien sûr de Maïté, mais saviez-vous que la première émission du genre s'appelait " Art et magie de la cuisine " et a été lancée en 1954 sur la chaîne RTF Télévision.
4. Etre néophobe
Voilà un terme presque facile à deviner. "Néo" signifie nouveau et "phobe" désigne la peur. La néophobie alimentaire est le refus de goûter des aliments. C'est souvent le cas des enfants âgés entre 2 et 6 ans. Mais alors comment l'enfant finit-il tout de même par tester des nouvelles saveurs ? Grace au mécanisme de l'imitation qui consiste à prendre exemple sur les parents et ainsi élargir sa palette de goûts.
5. Servir du vin à table peut causer un incident diplomatique
En 2015, le président iranien H. Rohani était en visite officielle en France et a eu écho que servir du vin est "une forme d'affirmation culturelle et identitaire en France". De confession musulmane, l'homme d'Etat demande la suppression de l'alcool avant le dîner, le repas est annulé…
6. Le plat écologiquement exemplaire servi à la Cop21
En 2015, la Cop21 réunit 150 chefs d'Etat au Bourget pour discuter des enjeux environnementaux. Les repas servis devant être exemplaire, le chef Yannick Alleno propose une "Soupe Freneuse moderne et coquille St-Jacques à la vapeur florale, accompagnée de gelée de fleurs". Pas de viande bovine, des produits locaux et biologiques et une dominante végétale et les critères sont remplis pour déguster un plat écologique.
7. La reine Elizabeth a cru qu'elle mangerait du hérisson lors d'un voyage en France
Parler français peut parfois éviter des drames diplomatiques… En 1957, la reine Elizabeth est en voyage officiel en France et reste sans voix à la lecture du menu pensant qu'elle va bientôt déguster du hérisson. Heureusement, l'intendance met vite fin aux interrogations de la queen et explique qu'il s'agit d'une boule de foie gras piquée de truffe. Enjoy !
8. La vraie "Cœur de bœuf "
Cette "ancienne variété de tomate se cultive sur un sol particulier et se conserve peu longtemps". Si vous croyez que celle-ci court les étals c'est parce que la grande distribution utilise cette même appellation pour désigner une variété de tomates côtelées, produites hors sol et qui se conservent bien mieux.
9. L'accès à l'eau courante date – seulement – des années 80
Pour la génération Y ou Z, avoir de l'eau en illimité à la maison est une évidence. Pourtant, il faut attendre la fin des années 80 pour que la quasi-totalité des communes françaises soit desservie.
10. Le saumon sauvage n'est pas meilleur que ses cousins bio ou sous antibiotiques
Si les consommateurs font de plus en plus attention à leur choix au rayon poisson, gare aux idées reçues… En effet, les saumons issus de l'aquaculture conventionnelle, élevés de manière industrielle et intensive, contiennent de nombreux antibiotiques. Préférer les saumons sauvages ? Ils se nourrissent de planctons contaminés par des métaux lourds. Les choisir Bio ? Ils sont souvent plus pollués et contiennent notamment du mercure et de l'arsenic.
Que vous connaissiez ou non les dix faits précédents, vous avez maintenant de quoi lancer une conversation au prochain repas en famille ! Et pour apprendre encore plus de choses sur l'alimentation, de la préhistoire à aujourd'hui tout en se questionnant sur son avenir, foncez au Musée de l'Homme et découvrez l'exposition "Je mange donc je suis".
Plus d'informations :
- Quand ? Du 16 octobre 2019 au 1er juin 2020. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 11h à 19h. Fermé le 25 décembre, le 1er janvier, le 1 er mai et le 14 juillet.
- Où ? Musée de l'Homme, 17 place du Trocadéro à Paris.
- À quel prix ? Plein tarif 12 euros, tarif réduit : 9 euros
- Pour les enfants ? Visite-atelier "Histoire de chocolat"; visite olfactive "La cantine des odeurs", Animation "Ma science animée" plus de détails sur le site museedelhomme.fr