De nouvelles plantes dans nos plats pour s'adapter au climat
Sécheresse, canicule, vague de chaleur, l'agriculture souffre des changements climatiques. Ces cinq plantes résistent au climat de plus en plus chaud et pourraient être la solution pour se nourrir dans le futur.
Des épisodes de sécheresse et de canicule s'enchaînent non seulement en France, mais aussi dans le monde depuis le début de l'été. Ces vagues de chaleur mettent à mal l'agriculture causant des augmentations des prix et des pénuries. Alors que trois cultures nourrissent près de la moitié de la planète - le blé, le riz et le maïs - beaucoup d'autres plantes ont donc été abandonnées. Pour pallier ce manque, certains agriculteurs à travers le monde redécouvrent et exploitent des plantes oubliées ou créent des hybrides bien plus résistants à la sécheresse et aux fortes températures.
Cinq plantes qui peuvent nourrir la planète
Comme le souligne The Guardian, ces cinq plantes peuvent être l'avenir de nos assiettes, car elles sont plus résistantes et possèdent beaucoup de bienfaits nutritionnels.
L'amarante
Cette plante est entièrement comestible : ses feuilles se dégustent sautées à la poêle et ses graines rouges, oranges et vertes sont grillées et mangées avec du miel et du lait. Longtemps mangée comme un légume en Asie et en Afrique, elle était cultivée comme une céréale par les Amérindiens. Cette protéine complète est une bonne source d'acides aminés, de vitamines et d'antioxydant. Le Guatemala, le Mexique et les États-Unis collaborent pour la cultiver. Elle n'est pas encore arrivée dans les cuisines en Europe.
Le fonio
Cette céréale rappelle la semoule ou le quinoa avec un goût de noisette et elle est cultivée en Afrique de l'Ouest depuis des milliers d'années. Elle résiste à la sécheresse et peut être cultivée dans des sols pauvres. Avec son faible indice glycémique, elle représente une bonne alternative pour les diabétiques. Elle est aussi sans gluten donc parfaite pour les intolérants. Elle a été introduite dans l'Union Européenne en 2018.
La cornille
Aussi appelée niébé, dolique à œil noir ou encore pois de vache, cette plante était cultivée à la base pour nourrir le bétail aux États-Unis. Mais bien avant, sa production servait pour la consommation humaine en Afrique de l'Ouest. Entièrement comestible, autant ses feuilles, ses graines, que ses gousses, elle représente une bonne source de protéines et une alternative pour les haricots pintos ou noirs. Comme le fonio ou l'amarante, elle résiste très bien à la sécheresse.
Le taro
Ce légume-racine tropical est très consommé en Asie du Sud-Est et en Polynésie. À cause de la hausse des températures, sa culture dans son milieu naturel est menacée. Des chercheurs américains essaient donc de le transformer, pour qu'il devienne une plante annuelle tempérée, lui permettant ainsi de résister au froid des hivers aux États-Unis.
Le kernza
Cette céréale a été identifiée par des chercheurs américains dans les années 1980 comme une sorte de blé, mais contrairement à lui, le kernza se cultive toute l'année. Sa culture a commencé aux États-Unis en 2019 même si des recherches sont toujours en cours sur la plante.