Le ceebu jën sénégalais ou tiep au patrimoine l'Unesco
Le ceebu jën sénégalais, aussi connu sous le nom de thiéboudiène ou tiep, vient d'intégrer la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco. Pleins feux sur ce plat traditionnel et sa recette.
Après le kimchi coréen, la bière belge, le couscous du Maghreb ou encore la pizza napolitaine, c'est au tour du ceebu jën (prononcé thiébou diène) sénégalais d'intégrer la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco. Ce plat, "ciment de l'unité nationale", "témoigne du génie culinaire du Sénégal", estime Souleymane Jules Diop, l'ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l'Unesco et chargé de défendre cette inscription.
Qu'est-ce que le ceebu jën ?
Le ceebu jën, plus connu en France sous le nom de thiéboudiène ou tiep ou encore thieb, est un plat national du Sénégal à base de riz et de poisson, accompagnés de légumes, généralement servi dans un bol. "Sa réputation, sa préparation, à la fois riche et simple, l’a fait traverser nos frontières", explique l’ambassadeur. Ce plat, qui s'est d'abord répandu à travers l'Afrique, est en effet aujourd'hui présent dans de nombreux restaurants à travers le monde. La naissance de cette recette sénégalaise est attribuée à Penda Mbaye, une cuisinière du XIXe siècle de la ville de Saint-Louis, qui symbolise également "la place de la femme dans notre société, le rôle qu'elle a toujours joué dans notre société", a souligné Souleymane Jules Diop. "En inscrivant le ceebu jën, l'Unesco célèbre la femme, la joie, l'unité, la solidarité mondiale et le génie culinaire du peuple sénégalais."
La recette de thiéboudiène à tester
Il s'agit là d'une belle victoire pour le Sénégal, dont le ministre de la Culture, Abdoulaye Diop, avait fait la demande d'inscription auprès de l'Unesco en octobre 2020. Le dossier a été adopté à l'unanimité par le Comité du patrimoine immatériel de l'Unesco, "en raison de [sa] qualité".