"Mon credo, c'est la simplicité", interview de Laurent Mariotte "Ma passion, c'est d'abord de bien manger"
Vous sortez un livre de recettes à destination des étudiants. Pourquoi avoir choisi ce public en particulier ?
Parce que les étudiants font de plus en plus la cuisine. C'est tendance, agréable et plus économique. Les étudiants cherchent le côté convivial du fait-maison. Et puis, il y a 20 ans, j'étais animateur sur Canal J. Je pense que ça a été un déclencheur. Aujourd'hui je croise beaucoup de jeunes d'une vingtaine d'années qui me demandent des idées pour cuisiner. Ce livre est ma réponse.Comment avez-vous élaboré ces recettes ?
Toutes les recettes sont conçues et pensées en fonction des contraintes des étudiants : le manque de place, de moyens, mais l'envie de se faire plaisir avec de bons produits et pas que des pâtes. Je leur propose des recettes de plats qu'ils peuvent emporter en cours ou partager avec des amis. Une salade de quinoa aux crevettes, un poulet curry express et même un dessert sensuel : une mousse au chocolat aphrodisiaque.
"Bien manger, ce n'est pas dépenser des fortunes."
Et vous, quel étudiant étiez-vous en cuisine ?
Je n'ai pas vraiment été étudiant, mais dès que j'ai pu, je me préparais des omelettes, des pâtes, des grands classiques avec différentes sauces maison. "Bien manger, ce n'est pas dépenser des fortunes."
Quand avez-vous commencé à vous intéresser à la cuisine ?
Depuis toujours ! Et surtout quand j'ai commencé à vivre seul. Je cuisinais pour tous les jours, je faisais des repas avec les copains, je cherchais de nouvelles saveurs.
D'où vous vient cette passion pour la cuisine ?
Ma passion, c'est d'abord de bien manger. Je suis de mauvaise humeur quand j'ai mal mangé. J'ai toujours eu un rapport direct avec les produits du terroir. Je suis originaire de la campagne, fils et petit-fils d'agriculteur. Ma mère n'était pas une très bonne cuisinière, c'est ma grand-mère qui cuisinait beaucoup. Ma cuisine est faite de produits de saison. Il n'est pas question de manger des cerises du Chili en février. Cette contrainte des saisons, c'est aussi une force. Elle nous permet de varier nos repas. "Je suis un fou de pain perdu !"
Quelles recettes vous rappellent le plus votre enfance ?
Le riz au lait de ma grand-mère, le pâté lorrain et le pain perdu. Je suis un fou de pain perdu !"Je suis un fou de pain perdu !"