Pissenlit : comment le consommer et quand le manger ?
Le saviez-vous ? Cette petite fleur jaune toute ébouriffée, qui parsème nos prés, est aussi un super aliment au goût original. Pour des salades composées qui changent, ou pour twister une omelette avec une note herbacée, suivez la piste du pissenlit.
Non, le pissenlit n'est pas toxique. Bien au contraire, il se consomme des pieds à la tête. Ses feuilles un peu amères et poivrées, rappelant la roquette, se dégustent en salade, et on peut même le transformer en confiture. Faites-vous une fleur, mangez du pissenlit !
Histoire et caractéristiques du pissenlit
Le pissenlit ou "dent de lion", à cause de la forme dentelée de ses feuilles, est parfois considéré à tort comme une mauvaise herbe. C'est pourtant une véritable bombe de nutriments, qui se consomme notamment en salade.
Le pissenlit est connu des médecines chinoises et ayurvédiques depuis des millénaires. En Occident, ses bienfaits ont été découverts dès l'Antiquité mais n'ont été démontrés qu'au XVIe siècle, époque à laquelle les médecins l'utilisaient pour soigner les maladies du rein (c'est un dépuratif et un diurétique ; d'ailleurs il faudrait entendre dans son nom "pisse-en-lit"). Le pissenlit a ensuite été employé en cas de troubles de la vésicule biliaire, pour faire baisser la fièvre, lutter contre la rétention d'eau, les rhumatismes ou les problèmes de peau. On dit qu'il ferait aussi revenir l'appétit. Au niveau botanique, le pissenlit appartient à la même famille que les endives, la laitue, l'artichaut, la chicorée ou les salsifis : les Astéracées ou "composées", une famille de plantes comprenant quelque 13 000 espèces.
A quelle saison manger le pissenlit ?
Les fleurs et les feuilles de pissenlit se cueillent au printemps, environ de la mi-avril à la mi-mai. A la fin du printemps, ses feuilles vert foncé sont plus dures et plus amères. Les racines, elles, se récoltent au début de l'automne.
Les calories et les infos nutritionnelles du pissenlit
Plante potagère ou sauvage commune, le pissenlit est un végétal modeste et méconnu que l'on a tendance à délaisser. Pourtant, ses feuilles sont extrêmement riches en vitamine A ou bêta-carotène (excellentes pour la santé de la peau et des tissus et pour la vision nocturne), et en vitamines B9 (top pour le renouvellement des cellules et pour la croissance pendant la grossesse). Le pissenlit est aussi source de vitamine C, de fer, de vitamines B1 et B6, et de potassium.
Valeur nutritionnelle du pissenlit pour 100 g | |
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Protides | 2,85 g |
Glucides | 6,10 g |
Lipides | 0,85 g |
Calories | 48 kcal |
> Plus d'infos sur les calories du pissenlit |
Comment choisir le pissenlit ?
Le pissenlit est une plante potagère qui se rencontre à l'état sauvage dans les prairies, les champs, les chemins et dans... nos pelouses. Elle peut aussi se cultiver. Vous pratiquez la cueillette sauvage ? Evitez les spots situés près d'une zone de pollution et les champs comportant des élevages bovins (vaches) ou ovins (moutons) car ceux-ci peuvent véhiculer un parasite grave via leurs selles. Et lavez bien votre pissenlit avant de le consommer.
Comment conserver le pissenlit ?
Le pissenlit se conserve à l'abri de la lumière, sous peine que ses feuilles se mettent à jaunir. Placé au réfrigérateur, il se garde 2 à 3 jours dans le bac à légumes.
Comment cuisiner et déguster le pissenlit ?
Par leur légère amertume et leur piquant, les feuilles de pissenlit rappellent la roquette. Crues, elles se mangent en salade gourmande avec des œufs, des lardons, des croûtons, des pommes de terre, mais elles s'accordent aussi aux betteraves et au maïs, qui atténuent sa vivacité. Les feuilles de pissenlit peuvent remplacer toutes les verdures dans les salades mélangées. Elles se dégustent également cuites, en omelette ou en soupe avec des pommes de terre et pourquoi pas de l'ortie - une autre herbe sauvage -, des fanes de radis ou du cresson, qui ont un peu les mêmes caractéristiques herbacées et astringentes.
Et comme tout est bon dans le pissenlit, ses fleurs peuvent servir à faire une sorte de miel ou confiture appelée "cramaillote". Ses racines, séchées, peuvent quant à elles être infusées dans de l'eau bouillante, et bues en tisane.