Topinambour : goût, cuisson, à la poêle, en soupe

Comment cuisiner le topinambour, le conserver, à quelles saisons le déguster pour une saveur optimale... découvrez tous les secrets de ce délicieux légume.

Topinambour : goût, cuisson, à la poêle, en soupe
© margouillat/123RF

Très peu exigeant en ce qui concerne le climat et le sol où il pousse, le topinambour ne demande pas grand soin pour être produit. C'est la raison pour laquelle on le cultive partout en France.

Histoire et caractéristiques du topinambour

Tubercule d'une plante herbacée proche du tournesol, originaire des États-Unis, le topinambour fit escale au Canada, où il était cultivé par les indiens, avant d'arriver en Europe aux alentours du 17ème siècle. Très en vogue à l'époque, il se fit voler progressivement la vedette par la pomme de terre en pleine émergence, et ce, malgré les campagnes menées par Parmentier pour plébisciter sa consommation. Celle-ci connut toutefois une très forte hausse lors de la Seconde Guerre Mondiale, grâce à sa culture facile et son pouvoir nourrissant. Le topinambour était alors l'un des légumes les plus consommés. Désormais, il souffre d'une mauvaise réputation qui lui colle à la peau : un aliment de disette, pas très goûteux (et pour cause, on le mangeait alors bouilli, sans rien de plus). Pourtant, sa saveur est fine et délicatement sucrée, comparable à celle du fond d'artichaut. Les Anglo-saxons l'appellent d'ailleurs "l'artichaut de Jérusalem".

Si une seule variété prédomine sur les étals - le "topinambour rouge" - il en existe néanmoins quelques autres sur lesquelles vous risquez de tomber un jour ("le violet de Rennes", "le rouge du Limousin"). 

Quoi qu'il en soit, laissez-vous tenter par ce tubercule allongé, de forme irrégulière, à peau rouge, jaune ou violacée, dont l'aspect rappelle le gingembre. Sachez que si vous l'achetez entre octobre et février, sa chair blanc crème, plutôt croustillante, n'en sera que plus savoureuse...

A quelle saison manger le topinambour ?

Le topinambour se déguste en primeur pendant les mois d'octobre à décembre ; c'est la pleine saison de la dégustation du topinambour en janvier, février et jusqu'à mars.

Les calories et les infos nutritionnelles du topinambour

Le topinambour fait partie des légumes modérément caloriques (31 kcal/100 g). Rassasiant, il peut se substituer avantageusement à un plat de pommes de terre (85 kcal/100 g) pour tous ceux qui surveillent leur ligne. A condition bien sûr de ne pas le noyer dans le beurre...

Ce tubercule apporte une quantité intéressante de vitamines B, indispensables au bon fonctionnement neuromusculaire. Cet apport est d'autant plus important qu'elles font souvent défaut à notre alimentation.

Par ailleurs, le topinambour présente un taux de minéraux et d'oligo-éléments très significatif. Il contribue efficacement à la couverture des besoins quotidiens en potassium (478 mg/100 g), en phosphore et en calcium. Il renferme, en outre, une belle quantité de magnésium et de fer, véritables armes anti coup de pompe.

Enfin, le topinambour est très riche en fibres (7 g/100 g). Associées à la présence d'inuline, un dérivé du fructose au fort pouvoir laxatif, elles font de ce légume un excellent stimulateur des fonctions de l'élimination. Attention toutefois aux intestins fragiles qui peuvent être irrités et devront donc limiter sa consommation.

Valeur nutritionnelle du topinambour pour 100 g  
Protides 2.4 g
Glucides 4.5 g
Lipides 0.4 g
Calories 31 kcal
> Plus d'infos sur les calories du topinambour

Comment choisir le topinambour ?

Choisissez-le ferme et sain, avec une peau bien tendue. Il ne doit pas être terreux. Il est préférable d'éviter les tubercules trop noueux qui seront plus difficiles à éplucher.

Comment conserver le topinambour ?

Conservez-le quelques jours seulement car il se dessèche très vite. Afin de l'aider à garder son taux d'humidité, enfermez-le dans un sac en plastique dans le bac à légumes du réfrigérateur : il tiendra alors une semaine.

Comment cuisiner et déguster le topinambour ?

Avant de l'utiliser, épluchez-le à l'aide d'un économe, de la même façon qu'une pomme de terre. Il s'oxyde rapidement : plongez-le vite dans de l'eau citronnée.

Néanmoins, il n'est pas nécessaire de le peler. Sa peau lui donne même un goût plus prononcé. Il suffit simplement de le brosser consciencieusement afin de le nettoyer.

Consommez-le aussi bien chaud que froid, mais toujours cuit. Tous les modes de cuisson lui conviennent : dans l'eau bouillante salée une vingtaine de minutes (ou, encore meilleur, dans du vin blanc blanc salé), à la vapeur, à la poêle... Les cuissons à l'étuvée font davantage ressortir sa saveur fine et sucrée qui rappelle celle du fond d'artichaut.

Dégusté en salade, froid et coupé en tranches fines, arrosé d'une vinaigrette moutardée, il est simplement délicieux. On peut aussi l'agrémenter d’œufs durs ou de coquilles Saint-Jacques. N'hésitez pas à accentuer son léger goût de noisette en le parsemant de noisettes grillées concassées ou en l'arrosant d'une cuillère d'huile de noisette.

S'il peut se contenter d'une noix de beurre, de béchamel ou d'un mélange de persil et d'échalote hachés en guise d'assaisonnement, il se prête aussi, dans sa version chaude, à des préparations plus élaborées. Il permet notamment de confectionner des gratins, des flans et des purées. Et il accompagne volontiers les viandes blanches, surtout le veau et le porc. Il est enfin délicieux avec des produits raffinés, comme le foie gras.

On peut aussi le préparer comme dessert. La cuisson en papillote s'y prête tout particulièrement : garnie de fruits secs et relevée d'épices telles que la vanille, la cannelle ou encore la badiane.

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